Une révolution attribuée à l’Airbus ZEROe.

Un avion à hélice est sorti d’un hangar voisin ; son extérieur étincelant a attiré l’attention des photographes.
Lorsqu’il est étudié de près, il est évident que l’avion diffère des modèles classiques.
Boeing et Comac sont des avionneurs qui maîtrisent les technologies utilisées dans la conception d’avions en Europe.
L’hydrogène liquide est le seul carburant qui alimente les moteurs. De plus, cet avion n’émet pas de CO2 en vol, car il n’utilise qu’une seule source de carburant, l’hydrogène.

Les avions commerciaux propulsés à l’hydrogène ne seront pas possibles avant 2035. Pourquoi ?

Initialement espérés pour 2025, ils nécessitent un réservoir de carburant qui ne fuit pas, technologiquement irréprochable et qui puisse résister à un hydrogène liquide incroyablement froid. Les experts doutent de la probabilité d’une date de sortie aussi en raison de nombreux problèmes technologiques.
La construction d’un réservoir suffisamment solide pour contenir de l’hydrogène liquide et la capacité d’Airbus sont des étapes cruciales pour espérer certifier l’avion à temps. 
De plus, les experts ne sont pas sûrs que les régulateurs puissent approuver un avion innovant avec quatre fois plus d’espace dans les réservoirs de kérosène en seulement trois ans, surtout dans le cadre ou la sécurité est primordiale pour permettre la légitimisation de cette alternative sans dioxyde de carbone.

Ce scénario fictif pourrait ne pas être une utopie.

Le président exécutif d’Airbus Guillaume Faury a déclaré lors du sommet Airbus en septembre qu’il croyait fermement au calendrier 2035 de l’entreprise.
Il a expliqué que la confiance de son équipe augmentait de jour en jour qu’elle atteindrait son objectif de créer un avion sans carbone et alimenté à l’hydrogène.

Fabriqué en grande partie à partir de matériaux recyclés. L’Airbus ZEROe est le premier pas vers un avenir durable pour l’aviation.

Ariane Group a une expérience professionnelle dans un large éventail de sujets.
Ce sera un défi difficile en raison de la nécessité de créer un réservoir étanche à double paroi pouvant stocker en toute sécurité l’hydrogène liquide, qui est extrêmement inflammable.
L’une des principales technologies nécessaires aux avions zéro émission doit être développée et mature d’ici 2025 pour qu’Airbus respecte son calendrier.

Lanceur de moteur depuis 1970

Un centre a été créé le 18 juin à Nantes, en France, et un autre le 2 juillet à Brême, en Allemagne.
Ces centres ont développé les moteurs, qui fonctionnent à l’hydrogène.
Safran détient des parts égales dans ArianeGroup, qui opère également à Vernon, dans l’Eure, pour développer un programme de recherche baptisé Hyperion.

Airbus ZEROe 3 versions.

Airbus doit encore déterminer la meilleure combinaison de trois nouveaux designs d’avions qu’ils ont présentés en septembre 2020.
Ils ont présenté un avion à turbopropulseurs similaire à un ATR, un avion mono couloir classique similaire à un A320 et une aile volante aux faux airs de furtif.
L’entreprise doit choisir l’un de ces modèles d’ici 2025 pour des raisons d’urgence.

Sans aucune restriction, les jeux sont ouverts.

Glenn Llewellyn, vice-président de la division zéro émission d’Airbus, estime que les petits avions à turbopropulseurs sont les plus faciles à créer.
Cependant, il pense également que le marché demandera probablement des avions plus gros dans un proche avenir.
L’aile volante est prometteuse mais très complexe. Pour l’instant, il ne semble pas envisageable de développer les 3 projets à la fois. L’avionneur Airbus prévoit de tester en vol un premier démonstrateur d’avion à hydrogène en 2025 ou 2026.
Ils devront trouver le meilleur équilibre entre les technologies disponibles et les demandes du marché.

Financement et problématique

La société américaine AirInsight estime que la création d’un avion classique à hydrogène coûterait au moins 10 milliards de dollars, voire plus si l’avion doit être conçu de manière compétitive. Sans compter que la phase de fabrication nécessiterait un financement massif qu’il faudrait trouver, et pour trouver, il faut convaincre.
Une deuxième grande phase, appelée « programmation », est prévue de 2025 à 2027.
Pendant cette période, les entreprises devront identifier des fournisseurs, trouver des financements et choisir un constructeur pour leur nouvel avion.

Les experts restent prudents quant à l’achèvement du projet, qui devrait être terminé d’ici 2025.
Au cours des prochaines années, le projet impliquera la création, la production en série et la certification des avions finaux.
Les experts estiment que la création d’un avion à hydrogène en 2035 est possible, mais cela entraînera probablement des problèmes économiques majeurs.

Soutenir les progrès environnementaux

Afin d’inciter le public à changer ses habitudes, le mouvement a besoin du soutien du gouvernement.

C’est pourquoi Glenn Llewellyn d’Airbus pense que les avions de première génération fonctionnant à l’hydrogène ont besoin de subventions. Comme à l’apparition des carburants SAF.
Des équipements aéroportuaires supplémentaires et des capacités de production d’hydrogène vert nécessiteront des financements massifs.

Selon Guillaume Faury, faire certifier l’avion n’est qu’une partie de l’équation ; l’établissement d’une source d’hydrogène comme carburant est également nécessaire.
Le projet d’avion à hydrogène Cryoplane a connu le même sort que les études d’Airbus et de l’Union européenne à son sujet.
Il a fini par ne pas obtenir un soutien public significatif, provoquant sa disparition.

Conclusion

Airbus ZEROe est une nouvelle initiative d’Airbus visant à développer des avions commerciaux à émission zéro.
L’objectif de l’initiative est de développer un avion qui produit zéro émission de carbone pendant toutes les phases du vol, y compris le décollage, la croisière et l’atterrissage.
L’initiative a été annoncée en janvier 2020, et Airbus travaille déjà sur le premier prototype.
L’entreprise prévoit de tester le prototype d’ici 2025 et de le rendre commercialisable d’ici 2030.